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Je ne deviendrai pas un poisson

Dr Roger Ibengi Dobe

Dr Roger Ibengi Dobe, Mth. Ph.D.

date

29.09.2021

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Comment la lecture d’un livret confisqué a changé ma vie

La littérature chrétienne a toujours été et demeure l’une des puissantes voies que le Saint-Esprit utilise pour amener les gens à la conversion. Son avantage réside dans le fait qu’elle franchit facilement les barrières religieuses et sociales et atteint l’homme personnellement dans son contexte. Mon témoignage parmi tant d’autres démontre comment la littérature chrétienne est capable de briser les tabous religieux et transformer des vies autant que des campagnes d’évangélisation en plein air.

 

Né dans une famille catholique formaliste, j’ai été baptisé à l’âge de 6 ans sans une notion de la régénération. J’ai suivi mes études primaires et secondaires dans les écoles catholiques, chez les pères scheutistes, réputées pour leur rigueur morale et éthique. Nous étions devenus agressifs contre les évangélistes protestants car nos catéchistes nous enseignaient que tous ceux qui se font baptiser chez les protestants par immersion, deviendront des poissons quand ils mourront. Cette conception ne nous inspirait pas seulement la peur d’approcher les missionnaires américains qui venaient nous évangéliser, mais surtout la haine contre eux. Il nous arrivait de leur jeter des pierres, car nous les considérions comme des démons qui venaient nous tromper dans le but de nous transformer en poissons après notre mort. À nos yeux, l’unique et la meilleure église était l’église catholique romaine. C’est dans cette ambiance que j’avais grandi.

 

À la fin de mes études secondaires, j’ai été retenu candidat au grand séminaire catholique de Mbandaka. Mais, en attendant ma confirmation par l’évêque, j’avais commencé à enseigner la mathématique dans une école secondaire de ma ville. C’est pendant ce temps que j’ai rencontré des amis qui m’ont entrainé dans toute forme de prostitution et dans la consommation d’alcool. Je vivais avec beaucoup de filles que je n’avais plus le désir d’épouser une femme. J’allais à l’église, non pour suivre la parole de Dieu, mais pour me faire remarquer.

 

Un jour, pendant que j’expliquais en classe comment résoudre une équation, j’ai surpris un de mes élèves à lire un traité chrétien sur lequel il était écrit : Le film de votre vie. J’étais fâché contre lui, mais pour ne pas interrompre mon explication, j’avais simplement confisqué ce traité et je l’ai mis dans mon sac. La punition infligée à l’élève a été simplement la perte de son traité.

 

À la maison, j’avais l’habitude de faire la sieste chaque fois que je revenais d’enseigner. Et ce jour-là, pendant ce temps de repos, j’ai repensé à l’article que j’avais pris à mon élève. J’ai commencé à le lire. Au fur et à mesure que j’avançais dans la lecture, chaque mot et chaque image pesait sur mon âme. Je commençais à découvrir que j’étais coupable devant Dieu. C’était comme si l’auteur décrivait ma vie.

 

Le pamphlet décrivait un homme qui vivait sa vie sans Dieu. Il allait régulièrement à l'église, mais uniquement pour se distraire et se faire remarquer. A l'église, il ne voulait pas que le prédicateur prêche longuement car à ses yeux, le prédicateur perdait son temps. Il vivait dans l'hypocrisie et le péché sans s'en rendre compte. Il avait entendu parler de Jésus plusieurs fois mais lui avait fermé son cœur. Il se moquait des évangélistes qui venaient dans sa ville pour annoncer la bonne nouvelle, et les chassait de chez lui.

 

À sa mort, il s’est retrouvé devant Dieu pour le jugement. Tout à coup, il voit sa vie apparaitre comme dans un film. Tout ce qu’il avait fait passait sous ses yeux et devant tous les saints et les anges. Il s’est vu dans la prostitution, dans l’ivrognerie, le mensonge, le vol… Il s’est jugé lui-même indigne et est allé en enfer pour l’éternité.

 

Au même moment apparait aussi la vie d’un autre, qui avait vécu lui aussi dans le péché mais qui avait accepté Jésus-Christ comme son Seigneur et Sauveur, et qui avait reçu le pardon de ses péchés. Sa vie était devenue nouvelle : il allait désormais à l’église écouter la parole de Dieu et la pratiquait. Il prêchait l’Évangile aux autres et contribuait financièrement dans l’œuvre de Dieu. Il passait son temps dans la prière et le service de Dieu. À sa mort, il a été jugé digne et il est allé au paradis.

 

Ces deux images me mettaient devant un choix : l'enfer ou le paradis. Le verset qui m'a fait monter les larmes aux yeux était Ecclésiaste 12:18 : "Car Dieu jugera toute œuvre, qu'elle soit bonne ou mauvaise." À ce moment précis, j'ai reconnu que j'étais coupable et que je méritais d'aller en enfer. Je me suis mis à pleurer amèrement, et j'ai
compris que Jésus était mort pour le pardon de mes péchés.

 

À la fin de ce traité, l’auteur m’avait invité à prononcer une prière pour demander pardon à Dieu pour mes péchés et à confier ma vie à Jésus. Après cette prière, j’ai senti une paix inexplicable m’envahir tout entier. J’avais compris que j’étais devenu chrétien et à partir de ce moment, ma vie et mes sentiments ont commencé à changer progressivement. Désormais, j’avais soif de la parole de Dieu.

 

Ma grande difficulté fut celle de trouver une église qui soit conforme à ma nouvelle foi. J’avais essayé de rejoindre mon ancienne église, mais je n’y avais pas senti de satisfaction. J’avais soif d’entendre la parole de Dieu mais j’avais trouvé plutôt une lourde liturgie. J’étais allé chez les Témoins de Jéhovah mais je n’avais trouvé que des critiques d’églises. Chez les kimbanguistes, j’étais déçu par des histoires fabriquées de toutes pièces.

 

Finalement, j’avais décidé de prier seul à la maison selon ce que l’auteur m’avait enseigné. Heureusement j’ai rencontré un diacre qui m’a vraiment suivi. Il m’a amené à l’église, m’a appris des cantiques et m’a mis en contact avec son pasteur. Grâce aux études bibliques auprès des missionnaires de l’EFCA en Ubangi, le Saint-Esprit m’a aidé à grandir rapidement dans ma foi. Ma vie était restaurée, et j’ai épousé ma femme avec qui nous avons eu cinq enfants.

 

Au début de ma conversion, je ne savais pas que Dieu m’avait choisi pour paître son église. C’est pourquoi j’avais choisi de poursuivre mes études universitaires. Mais au cours de l’année, Dieu m’a frappé d’une maladie au cours de laquelle Il m’a appelé à Le servir pleinement.

 

Veuillez prier pour les institutions chrétiennes qui diffusent la bonne nouvelle par la littérature en général, et Synergie Francophone en particulier, afin que le Seigneur les utilise efficacement pour le salut de nombreuses âmes qui sont encore en détresse, et pour atteindre les personnes et les pays fermés à l'Évangile. Veuillez prier pour moi, afin que le Seigneur qui m'a appelé à travers la littérature chrétienne m'équipe pour devenir producteur et distributeur de littérature chrétienne à une époque où les gens sont devenus allergiques aux campagnes d'évangélisation publiques. La littérature chrétienne
La littérature chrétienne reste un moyen puissant entre les mains de Dieu pour le salut de nombreuses âmes dans le monde.

Dr. Roger Ibengi Dobe, Mth. Ph.D., chercheur en missiologie à l'Université du Nord-Ouest (NWU), SA. (NWU), SA, a été vice-président de l'Église évangélique libre du Congo, a été missionnaire en Haïti et a fondé la Mission évangélique du Congo Nord (MECON). missionnaire en Haïti, et est le fondateur de la Mission Evangélique du Congo Nord (MECON), qui envoie des missionnaires travailler parmi les pygmées du district de la Likouala, au Congo. Il est actuellement professeur de missiologie au département de théologie de l'Université NEUES LEBEN (Nouvelle Vie), à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Université, Kinshasa, RDC, qui assure la formation des pasteurs.

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